Vendre sa maison quand l’acheteur ne se qualifie pas auprès de la banque, est-ce possible ?
Oui, ce l’est, notamment grâce à la technique de la location-achat. Cette technique s’avère assez souvent profitable, autant pour l’acheteur que pour le vendeur.
Le fonctionnement
Le but de cette méthode est de permettre à des personnes d’occuper une maison avant même d’en devenir propriétaires.
Un peu à la manière d’un contrat de location pour une voiture, l’acheteur (initialement locataire) paie au propriétaire un loyer mensuel qui lui donne le droit de vivre dans la maison. Ce propriétaire peut aussi bien être le propriétaire initial, qui souhaite éventuellement se départir de sa maison, ou encore un investisseur, qui achète le bâtiment pour en faire la location-achat. À la fin d’une période donnée (généralement de un à trois ans), ce même acheteur dispose de l’option d’acheter la maison.
Pendant la période de location, un pourcentage des mensualités sert à fournir une compensation au vendeur, et un autre pourcentage sert à accumuler une mise de fonds pour l’achat éventuel de la maison. Au terme de l’entente, lorsque la mise de fonds est suffisamment élevée et que l’acheteur a amélioré son crédit, une hypothèque peut alors être signée auprès de la banque.
À qui cela profite-t-il ?
Pour la personne ou le ménage qui n’ont pas accumulé de mise de fonds nécessaire à l’achat d’une propriété, ou encore qui disposent d’un pointage de crédit descendu sous la barre des 650, la location-achat est un bon moyen de devenir propriétaire. C’est également le cas pour les personnes qui ont temporairement perdu leur emploi, qui se lancent en affaires, ou encore pour les nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché du travail.
En revanche, si votre pointage de crédit est au plus bas, il vous sera probablement impossible de le redorer le temps de la location-achat.
Pour le vendeur pressé de partir, la location-achat peut lui permettre de rapidement vendre sa maison, pourvu qu’il n’ait pas besoin de liquidités dans l’immédiat.
Quant à l’investisseur immobilier qui cherche à faire fructifier son argent, il s’agit d’une alternative aux immeubles à logements ainsi qu’aux flips. Et à l’heure actuelle, cette diversification est d’autant plus pertinente lorsque l’on considère les prix élevés de certains immeubles !
Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ.